L’économie parallèle représentait 19% du PIB européen l’an passé contre 19,3% un an plus tôt, selon une étude de l’émetteur de cartes de crédit Visa. En France, ces activités représentaient 11% du PIB en 2011 puis 10,8% l’an passé.
Contre toute attente, les activités non déclarées ont diminué sur le Vieux Continent entre 2011 et 2012. L’économie parallèle, qui représentait 19,3% du PIB cumulé des pays de l’Union européenne en 2011, ne pesait plus que 19% de ce PIB l’an passé, selon une étude publiée par l’émetteur de cartes de crédit Visa. La part représentée par les activités non déclarées par rapport aux activités connues a ainsi atteint son niveau le plus bas depuis dix ans dans les 31 pays du continent européen pris en compte, selon l’étude. En valeur absolue, les auteurs de l’étude estiment que les transactions légales mais non déclarées et le travail au noir représentaient 2175 milliards d’euros en 2012 contre 2159 milliards d’euros en 2011.
Les économistes prévoient en outre une poursuite de la baisse relative de l’ensemble des activités non déclarées qui devraient représenter 18,5% du PIB des pays de l’Union européenne en 2013. Ces activités devraient peser 2153 milliards d’euros cette année. Les experts expliquent la baisse de ces activités notamment par les nouvelles mesures de lutte contre la fraude mises en place par les États.
En France, l’un des taux les plus bas en Europe
Et la France n’échappe pas à la tendance. En 2011, le poids des activités non déclarées représentait 11% du PIB puis elles ont diminué à 10,8% du PIB français l’an passé à 219 milliards d’euros. Ce chiffre devrait passer sous la barre des 10% cette année, à 9,9%. La France est l’un des pays du continent européen qui compte le moins d’activités non déclarées. L’Hexagone se situe derrière la Suisse où le poids de l’économie parallèle est passé à 7,6% en 2012, l’Autriche (7,6%), le Luxembourg (8,2%) et les Pays-Bas (9,5%).
Dans les pays de l’est de l’Europe, le poids de l’économie parallèle est bien supérieur mais la tendance est également à la baisse. En Bulgarie, les activités non déclarées représentaient 32,3% du PIB en 2011 puis 31,9% en 2012. De même, en Estonie, l’économie parallèle pesait 28,2% l’an passé et en Croatie 29%.
En Espagne, les activités non déclarées sont restées stables entre 2011 et 2012 à 19,2% du PIB mais elles devraient diminuer à 18,6% en 2013. L’Italie est l’un des rares pays où la proportion d’activités non déclarées a augmenté entre 2011 et 2012.
Les secteurs les plus touchées par les activités illégales restent la construction et le commerce. Les auteurs qui basent leurs calculs sur des données macroéconomiques et sur des projections statistiques expliquent ce phénomène par la forte présence d’argent liquide dans ces secteurs.
lefigaro.fr