En Janvier 2015, l’Oxfam avait prédit dans une publication du Crédit Suisse qu’à l’horizon d’un an, le centile le plus riche au monde posséderait plus de la moitié de la fortune mondiale. Finalement, la balance s’est déséquilibrée à l’automne 2015, plus vite que prévu.
Depuis 2008, les 1% les plus riches n’ont cessé d’accroître leur richesse, pour atteindre aujourd’hui 50,4% de la fortune totale. L’explication de ce basculement tient notamment au fait que la classe moyenne mondiale s’est largement réduite. En conséquence, Mark Goldring, le directeur de la confédération a estimé : «Cela montre à quel point les dirigeants de ce monde doivent résoudre ce problème en urgence. Ceci est la preuve ultime que l’inégalité est hors de contrôle.»
Autre preuve que les inégalités augmentent, selon l’Oxfam, la catégorie de population la plus pauvre, qui représente 71% des adultes au monde, détient seulement 3% de la richesse totale.
Surtout, le rapport montre une évolution majeure dans la répartition des richesses entre 2014 et 2015. Sur cette période, la fortune de l’Afrique a évolué de 7,9% à la baisse, celle de l’Europe de 12,4% et celle de l’Amérique du Sud de 17,1%. La Chine, portée par la croissance de sa classe moyenne a vu sa richesse augmenter de 7%.
Oxfam et le Crédit Suisse, à l’origine de l’étude souffrent néanmoins de critiques : en janvier 2015, France Tv Info via son blog «Classe éco y avait pointé des erreurs de méthodologie. Selon les calculs réalisés à partir du patrimoine net, un Chinois avec peu d’argent est notamment plus riche qu’un Américain criblé de dettes.
http://www.liberation.fr/direct/element/les-1-des-plus-fortunes-detiendraient-504-de-la-richesse-mondiale_20446/