Désormais, certains films sont délibérément conçus pour le marché mondial. La voie ouverte par les James Bond dans les années 60 s’est, depuis, élargie avec les Indiana Jones de l’in des cinéastes-clé du temps de la mondialisation : Steven Spielberg.
Un “film mondial” obéit à huit recettes claires :
– raconter une histoire simple et forte susceptible de toucher des individus de toutes cultures
– mobiliser des moyens techniques et financiers énormes avec de trucages, des images de synthèse et des possibilités de virtuosité inédites comme avec Jurassic Park
– une distribution qui comprenne au moins une célébrité planétaire
– la langue du film est l’anglais comme l’ont compris les metteurs en scène non américains à ambition mondiale (J.J.Annaud et Luc Besson)
– pouvoir être un catalogue de marques qui apparaissent dans le film qui en assure la promotion. Mercedes investit ainsi 28 millions de francs dans The lost world pour lancer son dernier 4X4
– le lancement s’opère de manière massive en sortant simultanément ou selon un calendrier précis dans des centaines de salles et des dizaines de pays
– produire des “produits dérivés (jeux, jouets, tee shirts…) qui soient sources de recettes. Le Roi lion donne ainsi naissance à 186 “produits dérivés”
– s’attirer de diverses manières des récompenses officielles qui, quelle que soit leur valeur, peuvent contribuer à crédibiliser la qualité artistique du film
Ultime remarque : ces huit recettes peuvent être réunies et le film être néanmoins un fiasco tel Waterworld qui, en 1995, a coûté 175 millions de dollars. P.Moreau-Defarges, Ramsès 99, Dunod
- Quel est l’objectif de ces recettes ?
- Sont-elles efficaces ?
- Pourquoi peut-on parler de mondialisation du cinéma ?
Les dix meilleures recettes de l’histoire du cinéma mondial en millions de dollars, au 27 août 2000
– Titanic : 600,8
– La guerre des étoiles : 461
– La menace fantôme : 431,1
– E.T. : 399,8
– Jurassic Park : 357,1
– Forrest Gump : 329,7
– Le roi lion : 312,9
– Le retour du Jedi : 309 1
– Independance Day : 306,2
– Le sixième sens : 293,5 Soit 10 films américains
Nombre moyen de longs métrages réalisés par les dix plus gros producteurs mondiaux, entre 1990 et 1995
– Inde : 838
– Philippines : 456
– Etats-Unis : 420
– Japon : 251
– Thaïlande : 194
– Chine : 154
– France : 141
– Italie : 96
– Brésil : 86
– Royaume-Uni : 78
Un article un peu ancien mais qui garde encore un intérêt certain !