La croissance dépend de l’organisation du travail
L’organisation du travail a pour objectif d’augmenter l’efficacité de celui-ci.
Différentes organisation du travail se sont succédées :
– le taylorisme : avec la division horizontale et verticale du travail. Il a accru la concentration des travailleurs dans un même lieu
– le fordisme : l’organisation scientifique du travail a permis d’intensifier le travail grâce au travail à la chaîne et est lié à la consommation de masse (diminution des prix de vente et augmentation des salaires pour éviter le turn over)
– le toyotisme : une organisation du travail plus adaptable pour suivre l’évolution de la demande. Parallèlement, mise en place d’une plus grande flexibilité du travail
Ces différentes organisations du travail ont joué un rôle sur la croissance, en permettant l’augmentation de la productivité du travail donc la possibilité de baisser les prix et/ou d’augmenter les salaires et/ou d’accroître les profits.
La production en grande série, a permis la réalisation d’économie d’échelle.
La diversification de l’offre de biens et services a permis d’élargir la clientèle (différentes classes d’âge)
Malgré la remise en cause du fordisme dans les années 70, parce que cette organisation du travail aliénait l’ouvrier, et suite à la remise en cause de la société, cette organisation du travail est restée présente et s’est même développée dans le secteur tertiaire (restauration rapide …). Mais la qualité a été privilégiée.
L’organisation du travail au cours du XXème siècle s’est accompagnée d’un développement de l’intervention de l’Etat, sous la forme du développement du droit du travail (SMIC, contrat de travail, durée du travail …) et de la salarisation massive des emplois.
Les gains de productivité réalisés ont permis de réduire significativement la durée du travail (de 2945 heures par an en 1870 à 1542 h en 1992), auxquels il faut ajouter la législation avec l’abaissement de la durée légale du travail hebdomadaire (40 h en 1936, 39 h en 1981 et 35 h en 1998) et l’allongement des congés payés.
Ceci a profondément modifié le mode de vie des travailleurs.
Les transformations successives de l’organisation du travail ont entraîné une modification des qualifications des salariés et une individualisation des carrières (recul de l’influence des syndicats).
Les PCS « les plus qualifiées » se sont développées au détriment des emplois non qualifiés.
Le progrès technique a modifié le travail dans sa nature (qualification) et dans son volume.
De nouveaux emplois apparaissent avec le progrès technique (ingénieur informatique, web master…).
Il n’y a pas de raison a priori pour que le progrès technique soit générateur de chômage (nouveaux emplois, gains de productivité, baisse des prix…) mais il s’accompagne cependant d’un chômage de masse.
Cela dépend comment sont utilisés les gains de productivité (les prix baissent-ils réellement, les salaires sont-ils augmentés ou les actionnaires gardent-ils les gains de productivité ?). Par ailleurs, les emplois crées ne sont pas de même nature que les emplois qui disparaissent. Si le solde est nul, les personnes non qualifiées touchées par le chômage, ne sont pas les mêmes que celles qui trouvent un emploi qualifié dans les nouvelles technologies.
La théorie du déversement montre un déplacement de la main d’œuvre d’un secteur vers un autre.
Le secteur tertiaire explose, parce que les gains de productivité y sont plus faibles que dans l’industrie, et la demande est très élastique (réagit fortement à la croissance des revenus).
A long terme, le progrès technique crée des emplois, mais il s’accompagne d’une augmentation de la flexibilité du travail (capacité de l’entreprise à adapter sa main d’œuvre à ses besoins).
La flexibilité est positive pour la croissance de l’entreprise mais elle ne tient pas compte du travailleur comme individu.