Robert Mundell, économiste canadien, a développé dans les années 60, une configuration que l’on appelle le triangle d’incompatibilité
Ce triangle signifie que l’on ne peut pas atteindre les trois objectifs suivants simultanément
– la liberté de circulation des capitaux
– une politique monétaire autonome
– un taux de change fixe
Ainsi les pays européens ont décidé de ne plus avoir de politique monétaire autonome, pour permettre de garantir un change fixe (l’Euro facilite les échanges) et une libre circulation des capitaux.
Dans le contexte actuel de crise économique, se priver de la politique monétaire comme instrument de relance de la croissance est une erreur stratégique. Certes, il semble difficile de s’adapter quotidiennement aux variations erratiques de l’économie mondiale, tout en garantissant une stabilité au sein de la zone euro, mais l’absence de politique monétaire est particulièrement préjudiciable à une sortie de crise.
Si la zone euro rencontre autant de difficulté à se relancer, si la Grande Bretagne envisage un référendum pour sortir de l’UE, c’est sans doute parce que nous avons créer une organisation rigide qui n’est pas capable de s’adapter aux chocs qu’elle rencontre. le pragmatisme des Etats-Unis, nous fait défaut.
Le principal problème est notre résignation. Nous n’avançons pas et nous contentons de regarder l’horizon et d’attendre des jours meilleurs. Cela ne peut pas être un moteur pour l’Europe.