Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ?
Le commerce international se développe depuis la fin de la seconde guerre mondiale et plus rapidement encore depuis les années 80 et 90.
Le développement des échanges ne signifie pas la disparition du protectionnisme. celui-ci continue d’exister, il prend deux formes : le protectionnisme éducateur de List (protéger les industries dans l’enfance jusqu’à ce qu’elles soient assez fortes pour affronter la concurrence) et le protectionnisme des industries vieillissantes (protectionnisme défensif de Kaldor, qui permet de préserver les emplois).
Le problème du protectionnisme réside dans l’accroissement du coût pour les consommateurs. Même si l’Etat accroît ses recettes fiscales (droits de douane) le gain est inférieur au coût supporté par les consommateurs. La situation n’est donc pas optimale et ne doit pas durer.
Les fondements du libre échange repose sur la théorie des avantages absolus de Smith puis des avantages comparatifs de Ricardo (cf.l’article de ce blog :Synthèse sur les théories du commerce international).
Le commerce international se développe sous l’impulsion des FMN. Le commerce intra firme représente 1/3 des échanges. Il s’agit souvent de commerce de produits semi finis. Les firmes échanges entre elles ces produits parce qu’elles ont développé la DIPP (division internationale du processus productif).
Les entreprises vont avoir des stratégies afin d’améliorer leur compétitivité prix (minimiser les coûts de production pour vendre le moins cher possible) et leur compétitivité hors prix ou structurelle. Cela les amènes à délocaliser leur production, à externaliser certaines activités.
Dans ce cadre, elles peuvent être amenées à réaliser des Investissements Directs à l’Etranger (qui peuvent prendre la forme de fusion / acquisition) ou des investissements de portefeuilles.
Le développement des échanges présente des avantages mais les gains à l’échange peuvent être mal répartis ou appropriés par certains. Ainsi, les pays en voie de développement ne bénéficient-ils pas nécessairement des avantages de la mondialisation, tout comme les travailleurs non qualifiés des pays industrialisés qui se trouvent en concurrence avec les travailleurs des pays en voie de développement.
Même si les études empiriques montrent que la mondialisation crée plus d’emplois qu’elle n’en détruit. Les créations et les destructions ne se font pas dans les mêmes pays et ne concernent pas les mêmes qualifications. On pourrait ainsi dire que les consommateurs des pays riches sont gagnants mais que les travailleurs non qualifiés de ces mêmes pays sont perdants.