Les retraites
Le système de retraite par répartition en France pose des problèmes de financement. Le gouvernement actuel devrait ouvrir des négociations à la rentrée prochaine (septembre 2013) afin de trouver des solutions.
Notre système est un basé sur la solidarité (les actifs payent les retraites de l’année). Mais nous sommes soumis à une double contrainte :
– le nombre croissant de retraités (vieillissement de la population due à l’allongement de l’espérance de vie et génération du baby-boom)
– réductions des cotisations salariales versées au système de retraite en raison d’une moindre progression de la masse salariale (déformation du partage de la VA au détriment des salaires et réduction du nombre d’actifs occupés avec la montée du chômage et la faiblesse du taux d’activité des personnes de plus de 50 ans ainsi que l’entrée tardive des jeunes sur le marché du travail)
Deux solutions (qui peuvent être “mixées” se présentent : soit on sauve le système par répartition en trouvant des financement ou en réduisant le niveau des pensions ; soit on développe un système par capitalisation (système individuel ou chacun épargne pour sa retraite future. ce système fait appel aux fonds de pensions).
Chaque système comporte des avantages et des inconvénients : la répartition est un système solidaire mais qui doit faire face aux problèmes évoqués plus haut et à l’aléa moral. Le système par capitalisation ne corrige pas les inégalités de la vie active, un ouvrier n’aura pas une retraite élevée, que faire des personnes qui n’ont jamais travaillé ou qui ont connu des périodes de chômage.
Quelles solutions pour sauver le système ?
On peut diminuer les dépenses en limitant le niveau des pensions
Ainsi, si on allonge la durée de cotisation pour obtenir un droit à retraite pleine, si on recule l’âge légal de départ en retraite, on limite les dépenses et/ou augmentation des recettes augmenter les prélèvements, ou changer l’assiette des prélèvements, afin qu’elle soit plus large. On parle de cotiser 44 ans pour obtenir une retraite complète et de désindexer les retraites (elles n’augmenteront pas en fonction de l’inflation)
En fait, la réforme du système est également idéologique, avec la montée du libéralisme, les critiques sur l’intervention de l’Etat et sur le système de protection sociale se multiplient. Ainsi, le recul de la part des salaires dans la valeur ajoutée est-il un élément probant de cette thèse.
Les réformes de 1993, 2003 et 2010
Les réformes engagées : allongement de la durée de cotisation ou hausse de l’âge de la retraite, baisse des pensions ou création d’un fonds de réserve.
Réforme en France en 1993, hausse de la durée de cotisation, allongement du nombre d’années prises en compte pour le calcul du salaire de référence et modification du taux de remplacement.
Réforme de 2003, concerne aussi le public, allongement de la durée de cotisation. Décote et surcote
Réforme de 2010 recul de l’âge de départ en retraite à taux plein de 60 à 62 ans et âge pour partir sans décote 67 ans.