Article du journal 20 minutes du 15 septembre 2010
Le grand plan de relance était censé revitaliser l’économie française. Il a finalement coûté bien plus cher aux finances publiques qu’il n’a rapporté en termes de croissance. C’est ce que révèle un rapport de la Cour des comptes, présenté hier à l’Assemblée nationale.
D’abord estimé à 26 milliards d’euros, le plan de relance s’est finalement chiffré à 34 milliards d’euros sur 2009 et 2010. Cette augmentation s’explique par des prêts aux constructeurs automobiles, et des aides ciblées aux ménages les plus touchés par la crise. Le plan de relance a coûté l’équivalent de 1,4 % du produit intérieur brut (PIB). Mais n’a stimulé la croissance qu’à hauteur de… 0,5 %.
Ce plan de relance était très axé sur l’aide aux entreprises. Il a donc permis d’éviter ou de reporter de nombreux dépôts de bilan. Et ses effets sur la croissance viendront peut-être plus tard. Car beaucoup de sociétés ont pu renforcer leur trésorerie et affichent maintenant une meilleure santé.G. W.
Conclusion : la relance n’était peut être pas celle qu’il fallait mettre en place. Privilégier les entreprises qui en profitent pour augmenter leur profit sans investir et sans embaucher n’était sans doute pas la bonne solution pour sortir de la crise. Dans une société individualiste, non solidaire, l’aide ciblée peut n’être avantageuse que pour ceux qui la reçoivent.
Shukuru